Si le médical est loin d’être le secteur principal de l’entreprise Alla France, basé à Chemillé, la commande de thermomètres adaptés a explosé pendant la crise du Covid-19.
Sabina Alla-Rubini ne le cache pas : si son entreprise commercialise bien des thermomètres médicaux – mais n’en fabrique aucun, c’est loin d’être l’activité principale. Au contraire. Reste que les dernières semaines ont changé la donne. Pandémie de Covid-19 oblige. Il y a eu un emballement général. Nous avons eu énormément de demandes de nos clients, raconte la dirigeante d’Alla France, l’entreprise de Chemillé (une quarantaine de salariés). C’est le cas, par exemple, du thermomètre à infrarouge, qui a trouvé sa place.
« Nous nous en sortons parce que nous ne sommes pas dépendants d’un marché »
Nous avons même eu une demande de la part de l’État chinois, alors même qu’ils sont fabriqués chez eux, sourit-elle. Un État qui a décidé de serrer les vis et durci les règles auprès de ses entreprises fabricantes. Résultat ? Le prix a triplé.
Ce n’est pas la seule conséquence de la pandémie, pour Alla France. L’entreprise a cessé son activité avant de reprendre, petit à petit. Jusqu’à retrouver un effectif au complet il y a trois semaines.
Si la société va perdre quelques centaines de milliers d’euros dans cette crise, Sabina Alla-Rubini est optimiste. Nous nous en sortons parce que nous ne sommes pas dépendants d’un marché (pétrole, alimentation, automobile…) et aussi parce que nous exportons dans 72 pays. Loin d’être anodin : l’export représente environ 60 % du chiffre d’affaires d’Alla France.